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Coccidiose

La coccidiose est une cause de mauvaise croissance et de diarrhée parfois mortelle que l’on identifie assez communément chez le chiot (habituellement entre 1 et 3 mois d’âge). Elle est causée par un micro-organisme (protozoaire). La voie la plus commune de contamination est l’exposition du chiot aux fèces de sa mère qui en est simplement porteuse. Le délai entre la contamination et le début des signes cliniques est d’un peu moins de deux semaines.

L’apparition des signes cliniques de diarrhée plus ou moins sévère est souvent associée à un stress, qu’il s’agisse d’un changement de milieu, d’une vaccination ou autre.

Elle peut être assez sévère pour rendre le chiot abattu et déshydraté mais elle se traite heureusement beaucoup plus facilement que le parvovirus avec lequel elle est parfois confondue. Associés à un traitement de support adéquat pour éviter la déshydratation, des produits à base de sulfamidés permettront d’inhiber la croissance de l’organisme causal que l’animal affecté devra néanmoins éliminer par lui-même. Il faudra donc compter sur un traitement de plusieurs jours. Outre le parvovirus, cette maladie peut aussi parfois être confondue avec la giardiose, laquelle prend souvent une allure moins sévère mais parfois plus chronique. Il faudra donc procéder à des analyses de fèces avant d’incriminer la coccidiose comme cause de diarrhée.

L’excrétion par la mère est certes la voie la plus fréquente de contamination mais plusieurs éleveurs arrivent parfois difficilement à prévenir cette maladie car les coccidies sont très résistantes aux conditions environnementales dont le gel et à la plupart des désinfectants. Certains produits à base d’ammoniaque et une hygiène stricte du milieu pourront cependant contribuer à réduire la dose infectante à laquelle les chiots seront exposés.

A titre préventif, un seul produit semble vraiment efficace chez le chiot. Il s’agit du toltrazuril. Administré à dose généralement unique entre 3 et 5 semaines d’âge, il s’agit cependant d’une molécule dont la distribution est sévèrement contrôlée par le Bureau canadien des médicaments vétérinaires qui le considère toujours comme un produit de recherche n’ayant pas encore été approuvé officiellement pour aucune espèce animale.

DR SIMON VERGE, M.V.